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vendredi 28 octobre 2011

Éco-écoeurantite par Josée Blanchette

Tout d'abord, comment se débarrasser de l'objet. Cela paraît plus simple que ce ne l'est. Le lecteur DVD est mort: le faire réparer ou l'envoyer au recyclage? Future Shop ne les reprend pas et si ça se répare, il vous en coûte plus cher que les 40 $ exigés pour en racheter un nouveau. Le bac à recyclage ne se charge pas de l'électronique non plus.

Et une visite à l'écoquartier pour se faire dire: «C'est pas ici, madame, faut aller à l'écocentre!» Et pour aller à l'écocentre (vous en comptez sept à Montréal), il vous faut une voiture. Après une heure de déambulations, mon appareil DVD sous le bras, j'arrive à l'écocentre, vaguement écoeurée.

— Stationnez-vous, on va vous inscrire, me dit le préposé.
— M'inscrire pourquoi? Je vous laisse mon lecteur de DVD.
— Il faut savoir ce que vous apportez, ce que ça contient.
— Vous voulez une prise de sang avec ça?

Je fais demi-tour, mon DVD sous le bras. Éco-écoeurantite aiguë. Ça me changera de l'éco-anxiété.

Comme la plupart des Québécois, je remise l'objet en attendant l'heure où la Ville de Montréal cessera de nous prendre pour des sites d'enfouissement.

Si tous les Québécois vidaient le contenu de leur sous-sol, garage, shed, remise et mini-entrepôts, je vous garantis qu'on aurait ce qu'il faut pour se reconstruire un beau pays en neuf.

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